Un été rempli d'idée #3 - Créer son entreprise à 17 ans !
Dernière étape de notre série estivale, pourquoi créer sa boite lorsqu'on a pas encore 20 ans ? Paul Courtaud est un jeune créateur d'entreprise qui nous parle de sa volonté d'entreprendre. Il s'exprime avec ses mots pleins d'enthousiasme et de courage.
Paul, qui êtes-vous ?
Je viens en quelque sorte de la croisée de plusieurs chemins : je suis né à Paris, j’ai grandi dans le sud ouest, ma grand mère est née au Chili...
Depuis tout petit, je suis de nature plutôt curieuse. J’ai testé à peu près tous les sports qui peuvent exister. J’ai donc pas mal embêté mes parents en changeant de sport tous les quatre matins ! Je me suis arrêté sur le Rugby et la Boxe qui me permettent de me défouler.
J’ai passé la plus grande partie de ma scolarité à Toulouse. J’ai été élevé entre une mère qui me rassurait et me donnait confiance et un père qui me "challengeait". Mes parents se sont séparés lorsque j’étais jeune, j’ai donc particulièrement senti ces deux éducations totalement différentes et complémentaires.
J’ai toujours eu envie de découvrir d’autres façons de voir les choses et mes parents m’ont permis de voyager un maximum. A l’âge de 14 ans, je suis allé dans un camp de vacances aux USA pour m’imprégner de cette culture et améliorer mon anglais. L’année suivante, le camp m’a proposé un job de “Fitness Counselor” pour que j’encadre des jeunes à travers le sport.
J’ai rencontré des jeunes issus de cultures différentes et avec des façons de fonctionner très variées. Voir cela m’a marqué. J’ai pris conscience de cette grande diversité. J’ai pu voir que des enfants de 10 ans à peine, qui arrivaient avec un esprit fermé, se sont ouverts dans ce mélange culturel et repartait avec plus de recul et de tolérance. C’est ainsi que j’ai pu avoir un premier échantillon, alléchant, de l’international.
Maintenant j'ai 18 ans. Après mon bac en France, je suis parti à Lausanne et je viens de terminer ma première année à HEC. J’ai souhaité poursuivre mon parcours international en partant étudier en Suisse.
Mais c’est à 17 ans que l’aventure a vraiment commencé avec la création de Success Torus...
Beaucoup deviennent entrepreneur après plusieurs années de vie professionnelle. Pourquoi se lancer si jeune ?
Premièrement, je suis issu d’une famille d’entrepreneurs : mon père, ma mère, mes frères, mes grands-parents. J’ai toujours été intrigué par leur capacité à démarrer d’une page blanche et leur gestion d’un maximum de facteurs de succès.
Le frisson qu’on doit gérer et le sentiment d’accomplir quelque chose d’utile sont deux autres motifs qui m’ont donné envie de me lancer jeune. J’ai senti l’urgence d’aider les jeunes dans leur orientation et dans les différentes grandes étapes de leur vie. Lorsque nous sommes jeunes, nous sommes malléables, nous cherchons à gagner en maturité et nous construisons une base solide pour la suite. C’est un moment clé où l’on peut accompagner les jeunes efficacement.
J’ai donc esquissé quelques pages de concept. J'en ai parlé autour de moi et j’ai pu être épauler par les bonnes personnes comme Corinne Cabanes, experte RH.
Les retours étaient positifs ! On a donc creusé toujours plus profondément. En janvier 2013 est né Success Torus. C’est donc au croisement entre ce constat, les bonnes personnes et le rêve d’entreprendre que je me suis vraiment posé la question “Qu’est-ce qui t’empêche de commencer ?”. Rien ! C’est le moment de créer ses propres expériences.
Et puis, l’idée a pris de l’ampleur rapidement : lorsque que Corinne et moi avons commencé, j’avais peu de notions de la gestion. J’ai donc fait des erreurs au démarrage. Mais au final, j’ai appris plus vite et acquis beaucoup d’expérience.
Lorsqu’on est jeune, c’est vraiment le moment où on peut assimiler les expériences rapidement et grandir plus vite. Je pense que tenter le challenge entrepreneurial vraiment jeune c’est, certes, un risque mais c’est aussi prendre de l’avance. C’est ma passion et chaque jour est une nouvelle étape différente.
Quel sens donnez-vous à Succes Torus ?
Je trouve cette aventure très excitante et j’ai le sentiment d’apprendre beaucoup de choses de tous les acteurs internes et externes au projet. Chaque jour on rencontre des jeunes dont l'avenir est plus clair. Cela me fait vraiment chaud au cœur.
J'ai le sentiment que notre projet est vraiment utile.
Quel problème voulez-vous résoudre ?
Initialement, je suis parti du constat suivant : j’ai vu des amis et des connaissances au lycée qui ont vraiment perdu leur motivation car ils ne savaient pas pourquoi travailler. Je sentais une peur de l’avenir, de l’après bac… Qu’est ce que je vais faire l’année prochaine ? Je n’ai aucune idée de ce que j’ai envie de faire plus tard…
Des personnes formidables qui se décourageaient. Je trouvais cela dommage.
Parallèlement, j’ai eu la chance de voir des amis trouver leur voie de différentes manières et retrouver la joie et l’envie de réaliser des choses. Ils se mettaient à travailler comme jamais et ils se battaient pour leur projet d’avenir !
Nous essayons donc de proposer une solution moderne de professionnels aux jeunes pour construire un projet d’orientation concret, personnalisé et épanouissant. Puis à réussir chaque étape de leur projet : recherche de stages, oraux des concours et training emploi. L’idée est de les aider vraiment efficacement à s’épanouir durablement dans leur voie. Ça reste toujours un concept moderne pour les jeunes, j’y veille soigneusement ;).
Corinne Cabanes, co-fondatrice de Success Torus, a construit une méthodologie innovante et épanouissante basée sur sa solide expérience de ressources humaines et sur ses nombreuses recherches du comportement des jeunes, leur évolution, les pédagogies ainsi que les innovations à apporter dans le coaching.
Et pourquoi pensez-vous être le mieux placé ? Avez-vous un vrai “unfair advantage” ?
Selon moi Success Torus a de profondes différenciations :
l’utilisation de nouvelles technologies qui rendent le coaching plus accessible et intéressant pour les jeunes. Nous avons une plateforme de membres Success Torus, appelée « Community ». Elle regroupe de façon intuitive tous les outils modernes qui peuvent rendre le coaching plus sympa et moins abstrait pour un jeune. La plateforme nous permet aussi de réaliser des coachings en visio et donc de proposer un service sur toute la France.
une méthodologie innovante construite par des professionnels reconnus dans les ressources humaines. Success Torus a également construit une pédagogie qui met le jeune au centre de l’action et qui le rend acteur de la construction de son projet.
une dimension internationale qui nous permet d’accompagner des problèmes d’orientation, de stages ou d’emploi en France et à l’international.
un processus très sélectif des coach qui nous permet de s’entourer seulement de coach vraiment performants. De cette manière nous pouvons assurer des coachings de qualité et donc la diffusion forte via la bouche à oreille.
Et surtout, surtout… de l’éthique !! Une conscience réelle des conséquences de nos actions. On va jusqu’au bout de la construction du projet des jeunes !
Tous ces « unfair advantages » sont tournés vers l’innovation au service de la qualité de nos coachings. La cohérence entre tous ces points fait de Success Torus un concept qui a du sens pour l’avenir des jeunes.
Que veut un jeune aujourd’hui ? Au delà de ce qu’on entend sur la génération Y ou Z, comment voit-on l’avenir à 20 ans aujourd’hui ?
D’après ce que je vis et les jeunes de la communauté Success Torus, les jeunes sont perdus face à la quantité d’information qu’ils reçoivent et toutes les influences qui s’appliquent sur eux. Ils ont une anxiété face à une épreuve d’orientation qui se dramatise dans notre esprit. Cette anxiété se traduit souvent par l’inaction des jeunes. L’avenir nous fait peur, alors pourquoi bouger ? Les jeunes souhaitent un avenir concret, clair et épanouissant.
Quelle écoles, quelle option, quel métier, quel débouché, qu’est ce qui m’intéresse, dans quel environnement je me sens vraiment bien ? Pour la majorité, on voit un avenir flou et incertain. On a la sensation que les choses s’accélèrent et on ne sait pas vraiment comment monter dans le bon train.
Vous me parliez d’une ambition internationale. Ce n’est pas un peu tôt ?
Depuis un siècle les frontières tombent et, selon moi, on ne peut pas guider l’avenir des jeunes efficacement sans proposer une réelle dimension internationale. C’est certain que se lancer dans plusieurs pays pour une start up est risqué mais c’est parfaitement intégré dans notre stratégie. Nous avons préparé précautionneusement ces ouvertures depuis le début et le plan prend forme. Je reviens tout juste de New York où nous avons ouvert notre QG New Yorkais au 115 Broadway !!
Le « Prenez votre avenir par les cornes » de Success Torus prend tout son sens avec le taureau de Wall Street ! L’idée est de construire un réel réseau international pour les jeunes, ces coaches partout à travers le monde.
Je crois qu’à tout age, il faut avoir des sponsors et des coachs. Des personnes capables de vous montrer que vous prenez le mauvais chemin. Avez-vous un mentor ?
Je pense que mon premier mentor est mon père. Depuis tout petit, lors d’une réussite, sa réaction était « C’est quoi ton prochain challenge ? ». Au début j’étais assez ébranlé par cette réaction. Avec plus de recul, ça m’a poussé à toujours aller plus loin et à dépasser ce que je pensais faire. Il a une connaissance des entreprises, étant lui même entrepreneur, et il me coache sur le développement.
Après, c’est vraiment une façon très personnelle de fonctionner mais je sens que je m’imprègne particulièrement de chaque rencontre que j’ai pu effectuer et des conseils que j’ai pu recevoir. A chaque fois que j’écris un document, je sens toutes les personnes qui m’ont marqué derrière mon épaule et qui me disent « J’aurais plutôt fait ça différemment… ». Tout ça pour dire que je n’ai pas dans l’absolu un guide, car mon expérience est unique. Je construits mon expérience et la voie qui a du sens pour moi avec chaque échange que je peux avoir avec des jeunes comme des adultes...
Quelque chose que j’ai dû apprendre après des erreurs, c’est qu’il faut rester ouvert aux critiques. Une fois que j’ai réalisé quelque chose, j’essaie de laisser mes émotions de côté et de garder en tête le résultat que je cherche à obtenir. Si on me fait des remarques en me disant que ce n’est pas bon et que les critères de la critique sont sensés, j’adapte en intégrant les conseils.
J’essaie de ne pas être touché si on me dit que mon travail n’est pas efficace. J’écoute, j’essaie de comprendre. Si c’est fondé, je recommence. Donc dans ce sens, chaque personne que je rencontre est mon coach. J’ai si peu d’expérience à ce stade que chaque rencontre me fait significativement grandir !
Merci Paul pour cette interview dans En Route pour l'Innovation.
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